Alors qu’actuellement les médicaments homéopathiques sont pris en charge par l’assurance maladie à hauteur de 30 %, la Commission de la transparence de la Haute autorité de santé (HAS) préconise le déremboursement de ces médicaments. Préconisation qui vient d’être suivie par le Gouvernement.

Publié le 2019-07-18 14:00:00

Alors qu’actuellement les médicaments homéopathiques sont pris en charge par l’assurance maladie à hauteur de 30 %, la Commission de la transparence de la Haute autorité de santé (HAS) préconise le déremboursement de ces médicaments. Préconisation qui vient d’être suivie par le Gouvernement.

Ce sont au total 1 163 médicaments homéopathiques qui sont visés par la HAS. Pour fonder son jugement, elle explique s’être appuyée sur trois sources de données différentes : la littérature scientifique nationale et internationale, les données déposées par les laboratoires (Boiron, Lehning et Weleda) et les éléments apportés par d’autres parties prenantes (professionnels de santé, syndicats, patients…). Elle a retenu 37 études « suffisamment pertinentes », soit 21 revues systématiques de la littérature et méta-analyses, 10 essais contrôlés randomisés et 6 études d’impact de santé publique recouvrant 24 affections ou symptômes (douleurs post-chirurgicales, prévention de l’inflammation, verrues plantaires, saturnisme, candidoses vaginales ou encore syndrome de fatigue chronique). Le résultat est, selon elle, sans appel : dans ces études, il n’y a aucune preuve d’une quelconque efficacité de l’homéopathie sur les symptômes ou affections étudiés.
La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a suivi l’avis de la HAS. Elle vient, en effet, d’annoncer que le déremboursement serait progressif : il ne sera plus que de 15 % à partir du 1er janvier 2020, pour tomber à zéro au 1er janvier 2021.

Article écrit par Isabelle Capet et publié le 2019-07-18 14:00:00 – © Les Echos Publishing – 2019